Le

Salon

du

Livre

des

MONDES JUIFS

Montpellier – Occitanie

Association

Sepharim

« Fin du franco-judaisme? » avec Martine COHEN le 30 janvier


Détails de l’événement


SEPHARIM, l’AMJHL et l’Institut MAIMONIDE reçoivent Martine COHEN pour son ouvrage : Fin du franco-judaisme? Quelle place pour les juifs dans une France multiculturelle?

Le franco-judaïsme est fini, bel et bien mort ! affirment bien des observateurs de la scène juive française. Pourtant d’autres parlent encore de rêve français. Vision naïve ou ambition renouvelée ? L’israélitisme du XIXe siècle, tout entier contenu dans le slogan consistorial « Patrie et religion », ne fut en fait que la première forme du franco-judaïsme. Deux institutions créées au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, le CRIF et le FSJU, ont accompagné la pluralisation du judaïsme français et sa sécularisation. Dans les années 1980, un nouveau franco-judaïsme s’est affirmé en célébrant publiquement « la communauté » réunie autour d’une double fidélité à la France et à Israël, confirmant ce que le philosophe Levinas avait pressenti dès 1950 : la « fin du judaïsme confidentiel ». Cette synthèse harmonieuse serait-elle mise à mal aujourd’hui par le communautarisme des milieux ultraorthodoxes, présents au sein des écoles juives et même du Consistoire, et la politisation du CRIF ? Mais un pluralisme religieux inédit est apparu avec le succès croissant des courants libéraux et l’émergence d’une orthodoxie moderne au sein desquels des femmes jouent un rôle majeur. Et si l’adhésion enchantée à la France n’est certes plus de mise, le développement des relations interreligieuses et interculturelles apparaît comme une des réponses au nouvel antisémitisme. Aurait-on là aussi les ferments de recomposition d’un autre franco-judaïsme, celui des solidarités à construire ?

 

Martine Cohen est sociologue. Ses travaux ont porté sur le mouvement charismatique catholique français et sur la controverse sociale autour des sectes. Observatrice du judaïsme français depuis les années 1980, elle porte ici un regard renouvelé sur son histoire et sur son avenir en France