Le

Salon

du

Livre

des

MONDES JUIFS

Montpellier – Occitanie

Association

Sepharim

Sonia Devillers, Annette Wieviorka… des histoires de famille qui racontent la grande Histoire

TELERAMA a consacré un dossier à cette thématique qui est très présente dans notre 3° salon du livre . Annette WIEVIORKA est notre invitée d’honneur. Sonia DEVILLERS(notre photo) sera reçu par L’association Sepharim et l’Institut Maimonide le 20 janvier 2024 à 19h salle Pétarque

Ci-dessous un condensé de l’article de Juliette BENABENT du 3/10/2022.


Sonia Devillers raconte ses grands-parents juifs roumains, l’historienne de la Shoah Annette Wieviorka évoque les siens, polonais… Nombreux sont ceux qui, sans être écrivains, retracent dans de méticuleuses enquêtes des vies emportées par l’Histoire.

Ce sont des livres écrits à la première personne, parfois enrichis d’arbres généalogiques complexes, de photos en noir et blanc, de documents d’archives. Leurs auteurs ne sont pas des écrivains, mais des enfants ou des petits-enfants lancés à la découverte de destins brisés de leur famille, de vies avalées par l’Histoire, retracées dans une enquête méticuleuse. À la promesse toujours alléchante d’une intimité dévoilée et de drames revisités s’ajoute ainsi celle d’un éclairage rigoureux. Deux ouvrages de cette rentrée littéraire illustrent avec brio cette tendance.

Dans Tombeaux. Autobiographie de ma famille (Seuil), Annette Wieviorka, célèbre historienne de la Shoah, part à la rencontre de ses quatre grands-parents, juifs polonais réfugiés en France dans les années 1920. Avec Les Exportés (Flammarion), la journaliste Sonia Devillers, figure de la radio publique, enquête sur la vie de ses grands-parents maternels, juif roumains, et leur arrivée à Paris en 1961, révélant « la vérité sur leur liberté » – un ahurissant trafic d’État.

« Ces recherches étaient d’abord destinées à ma famille, raconte Sonia Devillers. À part nous, je ne pensais pas que quiconque s’intéresserait à une histoire roumaine des années 1960… Mais l’éditrice y a cru, et je suis stupéfaite de l’intérêt suscité par mon livre. » Sophie Berlin, secrétaire générale de Flammarion, n’a pas hésité devant « la révélation d’une histoire forte, associée à la surface médiatique de l’autrice et à la qualité du récit, qui s’inscrit dans une tendance très productive ces dernières années ».

Non-fiction narrative

Ni romans ni ouvrages d’histoire, pas non plus purs témoignages, ces livres appartiennent au genre de la non-fiction narrative – des récits littéraires empruntant à la fiction mais reposant sur des faits avérés, avec un narrateur qui relate ses recherches. « Les traités d’histoire ne font plus guère recette. La mise en scène d’un médiateur en quête de ses origines offre une forme nouvelle : un auteur qui se raconte, c’est un potentiel d’empathie immédiate. Et l’Histoire est un gisement inépuisable. »